Histoire du Taekwondo : retour aux origines de cet art martial

Le taekwondo, art martial originaire de Corée, est devenu un phénomène mondial qui fait désormais partie des Jeux olympiques. Son développement est indissociable de personnalités comme le maître Choi Hong Hi, et d’organisations telles que la Fédération mondiale de taekwondo (WTF) ou la Fédération française de taekwondo. Revenons ensemble sur les origines et l’évolution de ce sport fascinant.

Les débuts du taekwondo dans le royaume de Corée

Au cœur de la péninsule coréenne, dans un royaume autrefois isolé, naquit un art martial qui allait changer le monde. Le taekwondo, ou « la voie des pieds et des poings », trouve ses racines dans des techniques de combat ancestrales.

Il est difficile de dater précisément les débuts du taekwondo, mais certains éléments laissent à penser que cet art martial existait déjà sous le royaume de Corée, il y a plus de 2000 ans. On retrouve notamment des peintures murales représentant des combattants dans des positions similaires à celles du taekwondo moderne.

Au fil des siècles, les techniques de combat se sont affinées et diversifiées, tout en restant fortement imprégnées des valeurs et de la philosophie du pays. L’accent est mis sur l’harmonie du corps et de l’esprit, et la pratique du taekwondo devient autant un moyen de se défendre qu’une quête de développement personnel.

L’influence de Choi Hong Hi et la création de l’ITF

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la Corée se retrouve divisée en deux États rivaux : la Corée du Nord et la Corée du Sud. C’est dans ce contexte difficile que le général Choi Hong Hi, un passionné d’arts martiaux, va jouer un rôle clé dans la naissance du taekwondo moderne.

Choi Hong Hi parvient à unifier les différentes écoles d’arts martiaux de la Corée du Sud, connues sous le nom de kwans, autour d’un style commun : le taekwon-do. En 1966, il crée l’International Taekwon-Do Federation (ITF), dont le siège est initialement basé à Séoul, mais qui s’installe ensuite à Vienne puis à Pyongyang, en Corée du Nord.

Sous la houlette de maître Choi, l’ITF œuvre pour la promotion du taekwondo à travers le monde. Le style ITF se caractérise par des mouvements fluides et dynamiques, où les techniques de pied sont particulièrement développées.

Le taekwondo sur la scène mondiale : de l’ITF à la WTF

Si l’ITF a joué un rôle déterminant dans le développement du taekwondo, une autre organisation a contribué à sa popularisation à l’échelle mondiale : la World Taekwondo Federation (WTF).

Créée en 1973 à Séoul, la WTF se distingue par un style de combat plus sportif et compétitif, qui privilégie l’aspect spectacle. C’est la version WTF du taekwondo qui est aujourd’hui pratiquée dans les Jeux olympiques, depuis son intégration en 2000 à Sydney.

Le taekwondo est également devenu un sport majeur dans de nombreux pays, à l’image de la Fédération française de taekwondo, qui compte des milliers de licenciés. Dans le même temps, l’art martial coréen continue de se développer en Asie, notamment au Viet Nam, où la fédération locale de taekwondo a réalisé des performances remarquables lors des dernières compétitions internationales.

Le taekwondo aujourd’hui : entre tradition et modernité

Aujourd’hui, le taekwondo est pratiqué par des millions de personnes à travers le monde, des enfants aux seniors, des amateurs aux professionnels. Loin d’être un simple sport de combat, il demeure un véritable art martial, fidèle à sa philosophie originelle.

Les pratiquants, qu’ils soient adeptes du style ITF ou WTF, s’entraînent dur pour maîtriser les techniques de combat, tout en cherchant à atteindre l’harmonie du corps et de l’esprit. Le passage des différentes ceintures, de la blanche à la noire, marque leur progression, tandis que les barrettes de ceinture distinguent les différents grades au sein de chaque couleur.

Qu’il soit pratiqué pour se défendre, pour se maintenir en forme, ou pour participer à des compétitions, le taekwondo reste un art martial exigeant et enrichissant, qui a su s’adapter aux évolutions du monde tout en restant fidèle à ses racines.

Le taekwondo, du royaume de Corée aux podiums des Jeux olympiques, a traversé les âges sans perdre de son essence. Grâce à des figures comme Choi Hong Hi et à des fédérations comme l’ITF et la WTF, cet art martial continue de se réinventer et de séduire de nouveaux adeptes. Les techniques de pieds et de poings, alliées à une philosophie profonde, font du taekwondo un sport à part entière, un art martial d’une richesse inégalée. Une chose est sûre : le taekwondo a encore de beaux jours devant lui. Les valeurs qu’il véhicule et l’excellence qu’il demande à ses pratiquants lui assurent une place de choix dans le monde des arts martiaux et du sport en général.